Mes chers collègues, nous auditionnons M. Christophe Lannelongue. Je rappelle que vous avez été, en 2012, conseiller de Mme Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, avant de devenir directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne puis, à partir de décembre 2016, directeur général de l'ARS Grand Est. Vous étiez donc en fonction dans la première région française massivement et sévèrement touchée par l'épidémie de coronavirus et vous avez eu à gérer les premières semaines de la crise sanitaire et les tensions extrêmes qui se sont produites dans les hôpitaux de la région.
Nous aimerions avoir votre témoignage sur le rôle que doit avoir une ARS dans des circonstances exceptionnelles comme celles que vous avez vécues. Vous avez dit devant le Sénat que l'agence ne s'était pas préparée à cette crise. Comment cette situation aurait‑elle dû être anticipée ? Comment s'est articulée l'action de l'ARS avec celle des préfets ? Quel rôle est dévolu aux délégations départementales, sachant que cet échelon départemental peut constituer un niveau pertinent de relations avec le préfet de département et avec la plupart des élus locaux, les maires et les présidents de conseils départementaux ? Quels enseignements faut‑il tirer, selon vous, de cette crise aux conséquences majeures sur les habitants de la France, et plus particulièrement de la région Grand Est ?
Avant de vous laisser la parole, je rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».