La presse a fait état de notes d'alerte que vous auriez adressées en début de crise à l'échelon central. Vous avez d'ailleurs émis beaucoup de critiques sur la relation avec le niveau central. Ces notes d'alerte ont-elles existé ? Si oui, quel en était le contenu et pouvez-vous nous les communiquer ?
J'ai cru comprendre que vous aviez préconisé une forme de confinement préalable. Pouvez-vous développer la nature et la forme de cette proposition et le périmètre visé ? S'agissait-il de toute la région Grand Est ou simplement du Bas-Rhin et du Haut-Rhin ?
Les EHPAD de votre région ont été particulièrement touchés. Vous appelez à en tirer des enseignements majeurs, notamment en matière de médicalisation. Avez-vous donné des instructions sur l'hospitalisation des résidents des EHPAD présentant des symptômes ou révélés positifs par test virologique ? Comment ont-ils été pris en charge ? Au moment du pic de l'épidémie, alors que vous étiez confrontés à une véritable déferlante, avez-vous mis en place une forme de régulation dans l'accès aux lits de réanimation, dont certains résidents d'EHPAD auraient été écartés ?
On me dit que deux cliniques privées de Strasbourg, Rhéna et l'Orangerie, avaient armé quinze lits de réanimation qui n'auraient pas été utilisés au plus fort de la crise, et que leurs directeurs ont fait état de leur forte incompréhension à ce sujet. Est-ce exact ? Comment cela a‑t‑il pu arriver, alors que des patients ont dû être transférés ailleurs ? Plus généralement, la mobilisation du secteur privé a-t-elle été pleine et entière aux plus forts moments de tension ? N'y avait-il pas dans le secteur privé des lits vacants qui auraient permis d'éviter certains transferts ? Le rapport des pompiers que nous avons auditionnés hier le laissait entendre.