La proposition de confinement du Haut-Rhin est formulée le 5 mars par le préfet de département, avec mon accord. Il avait eu le matin même une discussion avec son homologue de l'Oise, où plusieurs petites communes avaient été confinées ; il en tirait la conviction qu'il fallait faire la même chose, mais à l'échelle départementale – nous n'avions pas encore une vision très claire de ce qui se passait alors dans le Haut-Rhin. À partir du 2 mars, à la suite du rassemblement de Mulhouse, des cas se sont présentés à l'hôpital dans des formes graves, mais ils venaient d'un peu partout et nous n'avions donc pas une carte précise de l'épidémie à ce moment-là. Ne sachant pas exactement ce qui se passait, le préfet cherchait à se couvrir ; c'était selon moi une position très sensée. Il a donc fait donc cette proposition, mais elle a été rejetée.