Intervention de Julien Borowczyk

Réunion du mercredi 22 juillet 2020 à 15h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk, président :

La région Grand Est a été touchée massivement, avec une propagation très rapide du virus, manifestement à la suite du rassemblement de Mulhouse. Pensez-vous que les personnes qui y ont participé ont pu contaminer les structures hospitalières et les EHPAD ?

Vous avez par ailleurs souligné le manque de disponibilité des tests. Comment s'explique-t-il ? Aux Contamines-Montjoie ou dans l'Oise, des tests avaient pourtant été réalisés, avant le confinement des clusters. Est-ce parce que la dissémination s'est effectuée à grande dimension ?

Quant au manque d'équipements de protection individuels (EPI), vous avez mentionné un problème dans la logistique de distribution. Comment expliquez-vous les difficultés rencontrées ? Dans quels termes avez-vous répondu à la lettre envoyée par le ministère de la santé le 26 janvier aux ARS, leur demandant de fournir l'état des stocks d'équipements de protection, ainsi que le nombre de lits de réanimation et de réanimateurs ?

Devant les sénateurs, vous avez affirmé que les EPI constituaient un élément majeur dans la crise, avec, au début, le risque d'exposer des soignants sans protection. En 2012, lorsque vous faisiez partie du cabinet de Marisol Touraine, avez-vous participé à l'élaboration de la doctrine de 2013 sur la protection des employeurs envers les employés ? En tant que directeur général d'ARS, en Bourgogne, puis dans le Grand Est, comment avez-vous appliqué cette doctrine, puisque nous avons appris qu'il revenait aux ARS de gérer les stocks d'équipements de protection individuelle ? Comment avez-vous comptabilisé et surveillé la quantité d'EPI – surblouses, masques – présente dans les établissements de santé ?

Je ne reviendrai pas sur les transferts. En revanche, vous avez dit au Sénat que vous aviez réalisé des entraînements en 2019, avec des transferts en train à grande vitesse (TGV), dans l'hypothèse d'un attentat terroriste nécessitant de transporter 200 à 300 personnes. Aviez‑vous organisé cet entraînement parce que le risque terroriste était identifié à ce moment comme le risque majeur ?

Par ailleurs, sur quels motifs le confinement vous a-t-il été refusé, alors qu'il avait déjà été décidé dans l'Oise et aux Contamines-Montjoie ? La taille de la région a‑t‑elle été évoquée ? Est-ce parce que le projet était complexe à mettre en œuvre, et pourquoi ?

Enfin, la réalisation de modèles épidémiologiques n'entre-t-elle pas dans le rôle de Santé publique France ? Quels ont été vos contacts avec l'agence ? Comment avez-vous travaillé, sachant que des salariés de Santé publique France sont présents dans chaque ARS ?

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