Vous avez remercié les ministères de la défense et de l'intérieur, mais vous n'avez quasiment pas évoqué le ministère de la santé ; vous dites avoir été trop peu aidé, trop tard, confronté à une administration centrale aveugle et sourde à vos alertes. Mais de qui parlez-vous précisément ? Du directeur général de la santé, de la directrice de Santé publique France, du cabinet du ministre de la santé, du ministre lui-même, des conseillers de Matignon et de l'Élysée, de la directrice générale de l'offre de soins ? Qui étaient vos interlocuteurs restés silencieux face à vos alertes ?
Considérez-vous qu'un certain nombre de décisions nationales ont entravé la gestion de la crise qui vous incombait, ainsi qu'à Mme la préfète de région ?
Avez-vous noté des contradictions entre ce qui aurait été nécessaire sur le plan régional et ce qui a été décidé sur le plan national, y compris dans le domaine de la communication – je songe à l'utilisation des masques ou à l'invitation, à quelques jours du confinement, à maintenir une vie sociale normale, voire à aller au théâtre ?
Enfin, diriez-vous que, comme les ARS, le ministère de la santé n'a pas la culture de la gestion de crise et que le ministère de l'intérieur devrait être en première ligne ?