Lors de leurs auditions, les ministres de la santé successifs, de Xavier Bertrand à Agnès Buzyn, nous ont assuré que l'organisation de la santé, celle des ARS et les liens avec le ministère sont satisfaisants. En revanche, chez les acteurs des territoires – soignants libéraux ou publics, élus locaux et territoriaux, parlementaires –, le ressenti est bien différent. Selon vous, quelles sont les marges de progression pour les mettre d'accord ? Quelles initiatives devraient-elles être prises pour améliorer ce fonctionnement, au quotidien et en cas de crise ?
Lorsque vous étiez directeur général de l'ARS de la région Grand Est, vous avez procédé à des réorganisations structurelles de centres hospitaliers, notamment celui du Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nancy, où vous avez envisagé le maintien de la suppression de 598 postes, ce qui a déclenché une polémique. On compte en France dix personnels administratifs pour dix personnels soignants. Est-ce un progrès, un gage d'efficacité ou faudrait-il revoir à la baisse les effectifs des premiers, comme le font d'autres États membres de l'Union européenne et d'autres pays ?