L'ARS comptait 720 collaborateurs en activité, dont six étaient physiquement présents, tout en étant interdits de réunion, dans les locaux : l'agence avait en effet été fermée et le télétravail rendu obligatoire.
L'essentiel se faisait au travers de conférences téléphoniques, comme celles qui réunissaient tous les lundis et tous les vendredis tous les acteurs sanitaires de la région, ou de visioconférences, comme celle qui le 17 mars a réuni tous les représentants des EHPAD du Haut-Rhin.
Nous avons, profitant des liens existant entre beaucoup d'entreprises de la région et la Chine, passé commande de 6 millions de masques par nous-même auprès d'un importateur qui n'a malheureusement pas tenu ses engagements : si la première livraison aérienne du 2 avril a été partagée, celle du 5 avril ne contenait que 3,4 millions d'unités au lieu des 11 millions prévues. Nous avons décidé de réquisitionner tout ce qu'il y avait dans l'avion, grâce à un arrêté signé par le préfet du Haut-Rhin, en accord avec la préfète de région dans la mesure où les autres régions étaient moins en difficulté et d'autant que l'importateur s'était engagé à livrer le reliquat le jeudi suivant. Nous l'avons fait en toute bonne conscience et nous le referions s'il en était besoin : il n'y avait pas à transiger sur la priorité absolue à donner aux équipements de protection individuelle des soignants de la région Grand Est.