On a, en effet, pas toujours pris la juste mesure de ce qui s'est passé dans le Grand Est : je vous remercie d'avoir souligné l'épouvantable souffrance que ces événements y ont fait naître.
Estimez-vous avoir joué le rôle de bouc émissaire ? Au cours de l'une des réunions téléphoniques auxquelles vous avez participé sur le Ségur de la santé, j'avais été assez surprise par la dureté dont Olivier Véran avait fait preuve en évoquant votre éloignement : constitue‑t‑il selon vous une injustice ?
Vous avez notamment, en pilotant l'ARS, mis en place des délégations territoriales qui me semblent tout à fait pertinentes. Vous avez par ailleurs travaillé main dans la main, tout au long de la crise, avec la préfète Josiane Chevalier. Pensez-vous que vous auriez pu, si vous aviez eu les coudées encore plus franches dans votre collaboration avec celle-ci, comme cela aurait été le cas dans un Land allemand, épargner davantage de vies ?