Le prix du test RT-PCR en France étant le plus bas d'Europe, nous avons peiné à obtenir des réactifs pendant la crise, car les fournisseurs les vendaient aux pays qui les payaient plus cher. Nous avons soulevé le problème auprès des autorités, en vain.
Nous avons attendu longtemps la validation des tests. Nous en achetions sans savoir s'ils seraient validés. Une fois la validation intervenue, tous les tests achetés pour rien ont été perdus.
Encore aujourd'hui, la fourniture de masques n'est pas obligatoire pour les secrétaires. J'en disposais en tant que médecin et je leur en fournissais, mais les biologistes n'en avaient pas. Il est anormal de ne pas protéger ceux qui sont en première ligne.
Tous les laboratoires ne disposaient pas des moyens nécessaires pour réaliser ces tests. Le nombre des sites qui en avaient la capacité était limité.
On nous a d'abord dit qu'il fallait faire de la sérologie : les laboratoires ont acheté, de tous côtés, des tests de sérologie non validés, sans savoir s'ils étaient efficaces. Puis la fiabilité de la sérologie a été contestée. Encore aujourd'hui, faute de recul, des incertitudes demeurent en matière d'immunité et de contagiosité. Il n'a pas été facile de gérer cet aller-retour, sachant que certains laboratoires ont dû acheter des appareils spécifiques qui sont devenus inutiles.