. J'ai oublié de mentionner l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), sans laquelle il n'y a pas le marquage CE dont ont besoin des laboratoires français comme bioMérieux. Cela aussi, il faut un certain temps pour l'obtenir.
Généralement, dans la gestion d'une crise, les responsables se réunissent pour prendre une décision puis celle-ci est appliquée. Là, nous avons été pris dans un jeu de construction nécessitant les autorisations d'untel et d'untel, en espérant que les administrations veuillent bien travailler ensemble. Nous aurions voulu avoir un interlocuteur qui s'exprime au nom de tous, comme ce fut le cas pour la construction du SIDEP avec Santé publique France. Grâce à Laura Létourneau et Raphaël Beaufret, nous avons conçu en moins d'un mois un serveur capable de recueillir toutes les données, alors qu'il faut normalement trois ans. Ce projet a vu le jour parce que tous les acteurs ont contribué dès le départ. Pour le reste, nous avons fait face à un empilement de décisions et de délais. Quand une agence répond dans un délai de quinze jours et une autre, d'une semaine, cela crée un flou nuisible à l'efficience sur le terrain.
Les biologistes privés accueillent 500 000 Français par jour. Nous avons été des élèves des professeurs de l'hôpital, mais l'ambulatoire, c'est nous. Nous sommes capables d'organiser et d'assurer ces soins. Encore faut-il que les choses soient clairement écrites afin que nous puissions agir efficacement et rapidement.
De même, pour l'avenir, nous n'agirons pas efficacement sans une réelle coordination avec l'ARS, l'hôpital et tous les acteurs de terrain. Depuis l'arrêté paru le 10 juillet au Journal officiel, les techniciens ont le droit d'opérer des prélèvements, mais aujourd'hui, 22 juillet, nous attendons encore la tarification.