Les représentants des syndicats de biologistes ici présents sont opposés aux trois phases de consolidation intervenues dans le milieu de la biologie médicale. Dans les années 2000, il y avait beaucoup de biologistes indépendants. Aujourd'hui, la plupart des laboratoires sont détenus par des fonds étrangers. Ce sont des entreprises industrielles dans lesquelles les biologistes n'ont plus leur mot à dire au sujet de l'équipement et de la stratégie. Il existe encore des laboratoires PME, dont celui dont je fais partie. En raison de leur puissance industrielle et des capitaux qu'ils peuvent lever pour s'équiper rapidement, les grands groupes ont leur mot à dire. Mais les petits laboratoires, par leur adaptabilité et leur capacité de pénétration du milieu de la santé, peuvent toucher beaucoup de patients. Nous avons regretté que les parts sociales des laboratoires soient passées des professionnels de santé aux fonds de pension, ce que toutes les personnes présentes ont combattu, mais les deux modèles peuvent cependant s'associer et être efficients.
Je suis d'accord avec le docteur Cohen. En tant que biologiste libéral exerçant en Île‑de‑France, nos relations ont été excellentes avec l'ARS, mais toutes les ARS n'avaient pas les mêmes stratégies.