Je travaille dans deux régions, la Nouvelle‑Aquitaine et l'Occitanie. En Occitanie, nous avons travaillé ensemble naturellement, parce que nous avons des relations privilégiées avec l'ARS et une connaissance de proximité. Il faudrait que des comités de crise sanitaire permanents puissent réunir les acteurs qui sont impliqués : pour nous, ce sont les présidents des unions régionales des professionnels de santé (URPS), avec un représentant de l'ordre et un représentant des CHU. On peut mailler tout le territoire en concertation et agir en fonction des besoins, puisqu'il y a des zones plus en tension que d'autres.
Des entreprises de grande taille se sont développées, c'est vrai mais même s'il y a moins de 500 entreprises de biologie médicale en France, il y a toujours plus de 4 000 sites. Nous sommes toujours présents partout sur le territoire. Une entreprise de dix biologistes comme celle dans laquelle j'ai commencé n'aurait pas pu réaliser les investissements nécessaires à la RT-PCR. C'est bien parce que nous avons de grosses structures que nous avons pu prendre en charge autant de volume et d'activité.
Dans le Limousin, nous avons été peu affectés par le covid, mais de nouveaux cas viennent d'apparaître, qui sont le fait de gens rentrant de pays en zone rouge. Une de ces personnes est allée à un enterrement et on est à peu près sûr qu'il va y avoir un cluster. Il faut tester les gens qui rentrent en France. Il faut insister sur les gestes barrière et tester un maximum de personnes ciblées.