Les deux excès sont constatés : d'un côté, des gens testés négatifs se croient entièrement immunisés et, de l'autre côté, dans des EHPAD, des patients à la sérologie positive continuent à être testés presque chaque semaine. Une cartographie des personnes pour lesquelles ce n'est plus utile devrait être établie. On a beau être dans une logique de tests, tests, tests, nous avons besoin d'un cadre et d'une priorisation.
Pour ce qui est du manque d'anticipation et de l'alternance d'ordres et de contre‑ordres, honnêtement, nous n'avions jamais vécu une telle situation – de la grippe H1N1 ou d'autres épidémies, aucune n'avait eu cette ampleur. Nous sommes mieux armés qu'au début pour réagir et tracer les patients positifs, mais pour être plus efficace, il faudrait davantage informatiser – c'est ce que préconise notre syndicat. Le SIDEP est une grande réussite. Continuer à disposer d'un dossier médical partagé informatique éviterait des redondances et de faire vingt sérologies VIH de suite pour un patient connu comme positif. Nous devons vraiment entrer dans le XXIe siècle !
Tous les laboratoires n'avaient pas les équipements nécessaires. Certes, il y a eu une concentration, mais des laboratoires des grands groupes ont été très performants pour tester massivement.
Comment mieux cibler ? Effectivement, les retours de voyage peuvent figurer dans le cadre à fixer.
Quant à embaucher, dans mon laboratoire, nous avons voulu recruter massivement des techniciens et des infirmières, mais ils sont très difficiles à trouver. Même si on en a la volonté, il n'est pas si facile d'embaucher.