Je pense que nous irons plus vite après, car nous avons gagné la connaissance des acteurs de terrain, des individus qui composent les communautés de chaque territoire. Ce n'était pas la même chose au début et à la fin de la crise.
Nos quatorze centres covid-19 se sont formés, pour la plupart, autour de MSP et ont rallié des centres de santé municipaux dans lesquels les libéraux sont venus se poster et exercer. Toutefois, dans certaines villes du territoire, six de ces quatorze centres sont l'initiative de professionnels qui se sont regroupés et qui ont aujourd'hui des boucles de communication coordonnées et élaborent des plannings de suivi. Et quand il a fallu monter des opérations de dépistage grand public dans le Val-d'Oise, ce sont ces libéraux de ces futures CPTS ou de ces centres covid-19 qui en ont pris en charge les trois quarts sur la vingtaine que nous avons lancée.
J'ai vu émerger assez naturellement une forme de responsabilité territoriale autour de ces centres covid-19. Je pense en particulier à celui de Deuil-la-Barre : quand il fallait faire un dépistage en abattoir, ils y allaient ; quand il fallait se poster en EHPAD parce qu'un médecin coordonnateur n'était pas là, ils y allaient… La notion de mission s'est implantée et j'appelle de mes vœux que l'on puisse garder cela. Je n'en ai pas de doute quand je vois le dynamisme des acteurs et leur bonne volonté dans le Val-d'Oise.