Madame Himer, comme vous avez travaillé avec M. Lannelongue, vous êtes peut-être mieux à même que la nouvelle directrice de l'ARS Grand Est de porter une appréciation sur la période. Partagez-vous celle qu'il nous a livrée hier selon laquelle l'aide de l'administration centrale à été trop tardive, trop faible et que les administrations régionales se sont heurtées à un mur d'incompréhension ou de silence ?
En Île-de-France, il a fallu gérer la crise pandémique mais aussi toutes les urgences médicales et assurer une forme de continuité dans l'accès aux soins. La situation dans un certain nombre de départements, et en particulier la Seine-Saint-Denis, a montré que le confinement n'était pas vécu par tout le monde de la même manière, que l'accès aux soins et l'exposition aux risques n'était pas la même suivant son lieu de résidence. Quelle est votre appréciation de ces inégalités dans l'accès aux soins ? Ont-elles été prises en compte ? Quelles sont les conséquences de certains renoncements aux soins ? On a beaucoup parlé de gens qui ne se sont pas rendus à l'hôpital alors qu'ils étaient dans une situation d'urgence, et qui sont morts à domicile.