La Moselle et le Luxembourg sont deux territoires parfaitement comparables et, chaque jour, 75 000 personnes vont travailler au Luxembourg. Mais alors que la Moselle recense environ 700 morts, le Luxembourg en compte 110. S'agissant de l'Allemagne, les chiffres d'aujourd'hui font état de 4,63 décès pour 100 cas de covid‑19 contre 14,94 pour la France. Comment peut-on expliquer ces différences très nettes ? N'est-ce pas en raison de la stratégie, que nous continuons d'appliquer, consistant à tester, tracer, dépister et à ne toujours pas traiter en phase précoce, ce que font le Luxembourg et l'Allemagne ? N'y aurait-il pas une perte de chance pour nos patients français ?
Un dépistage massif se déroule actuellement à Mulhouse ; 100 000 tests sont prévus, mais selon quels critères ? Au 18 juillet, Santé publique France faisait état de trois cas positifs dans le département du Haut-Rhin et de six cas dans le Bas-Rhin pour 1,89 million d'habitants ayant fait l'objet d'un dépistage massif. Merci de préciser les critères.
Vous avez évoqué les professionnels libéraux et tout le travail qui a été fait avec les CPTS. La connaissance, oui, la confiance, j'en doute parce que les libéraux continuent à estimer qu'ils ont été totalement écartés de la stratégie.
Madame Desailly-Chanson, nous avions eu, devant la représentation nationale, un échange téléphonique assez long, un certain dimanche matin après que vous avez pris vos fonctions. Vous m'avez dit, en effet, que vous aviez des liens très fluides avec le niveau national, mais aussi que vous ne pouviez pas prendre vous-même certaines décisions ou initiatives, que ce n'était pas forcément votre champ de compétence. Au fond, vous étiez là pour exécuter les recommandations du niveau national – c'est mon interprétation. Qu'en pensez-vous ?