Intervention de Lamia Himer

Réunion du jeudi 23 juillet 2020 à 10h30
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Lamia Himer, déléguée territoriale de la Moselle :

Nous n'avions pas connaissance des stocks de masques détenus par les établissements au début de la crise, ce qui nous a conduits à les interroger à ce sujet au début du mois de mars afin de régler ensuite leur distribution.

La stratégie en matière de dépistage diffère effectivement d'un territoire à l'autre. Dans le département de Moselle, très touché, elle a été élaborée à partir des besoins des établissements de santé. Il n'était pas question de leur imposer quoi que ce soit, plus particulièrement au cours de la première phase, mais bien de travailler avec eux et de leur proposer les tests au moment le plus pertinent. La phase de l'« Aller vers » a été lancée au début du mois de juillet, à la suite d'une stratégie de dépistage développée au sein des structures sociales, EHPAD, structures du handicap et autres.

Les campagnes d'« Aller vers » se construisent avec les élus. Il n'est pas question d'arriver sur un territoire sans avoir au préalable échangé avec les maires, en leur communiquant les éléments sanitaires ou sociaux, tels que la surreprésentation de la précarité et le renoncement aux soins.

Je ne dispose pas de données comparatives avec le Luxembourg ou l'Allemagne permettant de savoir si le moindre nombre de décès qu'en France s'explique par la politique qui y a été conduite.

S'agissant de la période où M. Lannelongue était directeur, je n'ai pas eu d'échanges directs avec le niveau national, mais nous avons été en contact étroit avec lui-même et les équipes du siège au cours de la première phase de l'épidémie, qui a été compliquée en raison de son importance et du manque de visibilité sur nos moyens d'action. L'atout, tout petit, de la Moselle était d'avoir trois ou quatre jours d'avance sur le département du Haut-Rhin, qui ont permis aux professionnels de s'adapter, mais, jusqu'au pic, la gestion de l'épidémie a été très fine et très complexe.

Avec le préfet de Moselle, j'ai établi une relation fondée sur des échanges très constructifs ainsi que sur la recherche d'une complémentarité entre le volet sanitaire et les autres, dont il était responsable. Il a notamment facilité la communication auprès de certains élus et s'est montré attentif à la mobilisation des ressources nécessaires afin de mener certaines actions.

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