Si je vous ai bien compris, monsieur Rousseau, c'est vous qui, en tant que directeur d'ARS, évaluiez la doctrine de tri en cas de surcharge des services de réanimation et c'est vous qui avez pris un certain nombre de décisions s'agissant des évacuations et de l'évaluation des risques encourus par les autres régions. Cela signifie‑t‑il qu'une doctrine aussi importante que celle du tri relève d'un simple choix régional et non pas national ? Les directeurs d'ARS ne disposaient donc d'aucune instruction nationale ? La doctrine aurait pu être différente en Île‑de‑France et en Provence‑Alpes‑Côte d'Azur ?
Le Livre blanc qui vient de paraître dans cette dernière région est une véritable charge contre son ARS et l'un de vos collègues. Les médecins libéraux qui l'ont rédigé expliquent qu'on leur a demandé d'arrêter leurs activités, qu'ils ont été exclus du parcours de soins et que la démarche de l'ARS est hospitalo-centrée. Cette critique vaut-elle pour l'ensemble des ARS, ce qui nuancerait votre point de vue, plutôt positif, ou pensez-vous qu'une telle situation s'explique par des tropismes locaux, certaines ARS étant plus populaires que d'autres ?