Selon M. Lannelongue, on a trop tardé à laisser à l'ARS la possibilité d'utiliser des moyens adéquats. Vous-même, monsieur le directeur, avez parlé de cette épidémie en « taches de léopard », dont les caractéristiques varient selon les territoires. Des actions particulières ne s'imposaient-elles donc pas ? Êtes-vous d'accord avec M. Lannelongue ? Certaines de vos actions ont-elles été entravées ?
Des directeurs d'ARS ont interdit à des directeurs de centres hospitaliers ou d'EHPAD de diffuser le nombre de patients atteints par le covid-19 ou décédés. Cette décision relevait‑elle du niveau central ?
Les CPTS sont-elles le bon échelon pour assurer une bonne réactivité et adaptabilité ? Les acteurs de terrain se sont beaucoup mobilisés autour du médecin généraliste, de l'infirmier et du pharmacien, en lien avec l'hôpital local et les EHPAD, ce qui relève plus des équipes de soins primaires. Or celles-ci sont aujourd'hui très peu développées et formalisées. Ne faut‑il pas encourager leur développement au sein des CPTS, d'autant qu'elles connaissent parfaitement le tissu local ?
Enfin, en tant que pharmacienne, j'ai vécu très douloureusement le processus de distribution des masques, qui a donné lieu à une véritable cacophonie, avec ordres et contre-ordres. Comment expliquez-vous que de nombreux professionnels de santé ne figuraient pas sur nos listes ?