Lorsque je me suis inscrite pour devenir réserviste sanitaire, la première question qui m'a été posée portait sur ma profession. Le courrier électronique que j'ai reçu dernièrement visait en revanche à savoir si j'avais des compétences en réanimation, ce qui me paraît plus pertinent, et laisse espérer qu'on cessera un jour de raisonner par métiers pour raisonner par compétences. Puisque le corporatisme vient d'être évoqué, la médecine est-elle prête à se décloisonner, à adopter un raisonnement plus ouvert sur les savoirs acquis, comme ce qui se pratique dans l'industrie pour répondre aux difficultés de recrutement ? Est‑elle prête à faire confiance aux autres professions pour rendre possible un travail en commun ?