Je me félicite de la montée en puissance du dépistage en France. Cependant, ce dépistage massif est bien souvent fait à l'aveugle : aujourd'hui, on demande un test comme on demande un café, une, deux, trois fois, parce que l'on se sent fatigué ou pour un grattement de gorge. Cela ne peut durer. Il faudra établir des priorités, vous l'avez dit, pour obtenir une réponse plus forte et plus ciblée sur les clusters en formation. C'est d'autant plus nécessaire qu'un nouveau public apparaît : les enfants. Le nombre de ceux qui nous sont adressés à nous, biologistes, est très surprenant ; ce qui était très rare au premier semestre 2020 est devenu très fréquent, et ils sont parfois très jeunes. Les enfants développent fort peu de formes graves de la maladie, mais ils peuvent éventuellement la transmettre à leurs enseignants, parents et grands-parents ; qu'en pensez-vous ? Selon vous, à partir de quel âge les enfants devraient-ils porter un masque ?