En dehors de vos propos du mois de janvier, vous avez dit que la CIC aurait dû être activée plus tôt, dès les premiers cas déclarés à Wuhan ; pourquoi cette déclaration ? Existait-il un défaut d'expertise ou d'organisation ?
Est-ce par souci d'économie que nous nous sommes engagés dans la direction prise par la directive 2013 qui a totalement changé le paradigme sur lequel l'EPRUS a été construit ? Cette rupture a très bien été décrite dans le rapport Delattre : « La France s'est appauvrie à partir de 2014, jusqu'en 2017, avec la diminution de l'autonomie, de l'indépendance de l'EPRUS. »
Je rappelle que l'EPRUS était sous la direction du ministère de la santé et qu'il s'agissait d'un lieu de stockage de médicaments et de matériels médicaux. De 2014 à 2018, il a perdu ses compétences, jusqu'à sa fusion avec Santé publique France, en 2018. Vous l'avez d'ailleurs rappelé, monsieur Gautier, avant 2013, l'État avait distribué des équipements de protection à chaque médecin libéral.
Quelle réforme visant à remédier à ces dysfonctionnements préconisez-vous pour la prochaine crise – car malheureusement, il y en aura d'autres ?