Intervention de Julien Borowczyk

Réunion du jeudi 17 septembre 2020 à 11h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk, président :

Vous avez évoqué la création de la cinquième branche par le projet de loi relatif au grand âge et à l'autonomie qui est en préparation. Nous prenons en considération le manque de moyens humains, de formation et la nécessité d'une prise en charge globale. Il nous faut tirer les conséquences de ce que nous venons de vivre pour aller de l'avant. Au-delà de la crise, il faut aussi tenir compte de ce qui se passe au quotidien dans les établissements car, chaque année, nous déplorons de nombreux décès, en particulier de personnes atteintes de la grippe. Plus de 90 % des personnes décédées du covid-19 étaient âgées de plus de 65 ans, mais chaque épidémie de grippe se traduit par une situation similaire.

Manifestement, nous manquons de personnel, en particulier de personnel formé. Selon vous, quelles priorités devraient être mises en avant dans le cadre des réformes ? S'agissant de la formation, vous relevez un problème de filière : la prise en charge doit être effectuée du domicile jusqu'à l'EHPAD et l'hôpital, mais aussi en cas de retour au domicile à la suite d'une hospitalisation.

Je reviens à la prise en considération de la fin de vie. De nombreux interlocuteurs ont évoqué ces moments difficiles à gérer dans les EHPAD et au domicile, et notamment la confrontation entre la volonté d'assurer le confort du résident, le respect de ses volontés et des directives anticipées et la problématique médicale. À quel moment franchit-on la barrière de l'acharnement thérapeutique ? Certains médecins nous ont dit être souvent confrontés à cette question pendant les épidémies de grippe, mais qu'ils avaient reçu, au cours de ces derniers mois, non pas deux ou trois appels journaliers, mais vingt ou trente. Les médecins ont expliqué que le choix se fondait sur le respect du rapport bénéfices-risques. Était-il préférable d'hospitaliser une personne en réanimation, au risque de la mettre en position inconfortable en fin de vie, ou de la maintenir dans des conditions plus confortables à domicile ou en EHPAD ?

Certains interlocuteurs ont ajouté que certaines fins de vie avaient parfois été précipitées, que des injections avaient été effectuées par des personnels paramédicaux en l'absence de prescription médicale. Avez-vous eu connaissance de tels faits ? Estimez-vous que de tels actes ont été effectués sans avis médical, hors du protocole habituel de prise en charge des patients en fin de vie ?

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