. Non : avant la deuxième semaine de mars, nous n'avons pas de relation avec les ARS ou avec les départements à ce sujet.
La problématique du personnel et des salariés comme la valorisation des rémunérations sont de vastes sujets peu en lien avec la crise. Le SYNERPA a signé une convention collective unique comportant depuis 2003 une grille de classification qui évolue chaque année. Nous négocions en permanence avec les partenaires sociaux. Depuis la création de la convention collective, il y a plus de quinze ans, le point est régulièrement revalorisé. Nous avons la particularité d'être organisés en deux tranches : il y a une première négociation sectorielle avec les partenaires sociaux, puis les entreprises, notamment celles de taille importante, engagent elles-mêmes une deuxième négociation. Nos grilles de rémunération évoluent chaque année. Néanmoins, ces métiers en forte tension nécessitent une restructuration et une réflexion sur l'évolution des rémunérations. C'est en partie ce qui est en train de se faire avec le Ségur de la santé. Au début, nous n'étions pas dans son spectre mais, après maintes discussions, nous avons obtenu d'y entrer. L'intégralité du secteur sanitaire et des EHPAD est donc concernée par le Ségur. Nous attendons de connaître l'ensemble du dispositif, mais nous savons que la mise en place d'un plan pour les métiers de notre secteur est dans le viseur du ministère de la santé. Cela est devenu urgent, car la crise a créé des traumas supplémentaires et généré l'angoisse de revivre des situations similaires, ce qui éloigne un peu plus les vocations. C'est un vrai sujet dont j'espère que vous pourrez vous saisir dans les mois à venir.
Enfin, nous avons demandé que la vaccination antigrippale devienne obligatoire. Nous lançons chaque année des campagnes sur ce thème. Si le taux de vaccination des personnes âgées est très bon, entre 80 et 90 %, celui des salariés, lui, plafonne entre 20 et 30 %. Certains établissements s'organisent pour obtenir le vaccin, vacciner eux-mêmes et faire de la vaccination sur le lieu de travail : dans ce cas, le taux de vaccination peut monter à 50 %, mais les réticences restent importantes.