Nous sommes un certain nombre de parlementaires à exercer des métiers dans le secteur médico-social. Étant moi-même infirmière libérale, c'est un secteur que je connais très bien.
Mme Stéphanie Rist, qui a dû s'absenter, souhaitait vous interroger sur la prise en compte des difficultés à vivre le confinement pour les familles et pour les patients.
La doctrine de 2013 prévoit que chaque employeur s'organise comme il veut pour protéger ses salariés. Vous estimez que seul le masque FFP2 est efficace face au covid-19, alors que la direction générale de la santé dit que le masque chirurgical, le lavage des mains et les gestes barrières sont suffisants. Dans ces conditions, on ne comprend pas ce qu'il vous paraît le plus important de stocker, ni ce que vous avez stocké et en quelle quantité. Vous estimez la dépense à 40 000 euros par an pour un EHPAD de cent personnes. À 15 centimes le masque, cela en fait 750 par jour !
En réserve sanitaire, j'ai eu la chance de recevoir et de lire tous les jours la lettre du SYNERPA. Alors que les infirmiers des EHPAD et les médecins coordonnateurs se plaignaient déjà de recevoir trop d'informations, cet éclairage complémentaire était-il vraiment nécessaire ? N'aurait-il pas fallu redimensionner cette communication que, pour ma part, j'ai trouvé un peu pesante ?
Vous n'avez pas évoqué l'utilité des ARS pour complémenter les personnels manquants lorsque se sont multipliés les arrêts de travail liés à la présence du covid-19 dans les établissements où de nombreux patients et soignants étaient touchés. Ils ont pourtant été très présents. Je peux en témoigner en PACA où nous avons eu dans des établissements privés jusqu'à 70 à 75 % de personnels manquants.