Au sujet du Rivotril, je ne peux rien vous répondre. Je vous propose d'interroger nos médecins et de vous transmettre une note sur les traitements particuliers administrés pour lutter contre le covid-19. Du 6 mars à la mi-mai, nous avons tenu des commissions « soins » deux fois par semaine. Nous avions besoin des médecins pour leur connaissance du terrain. Nous écoutions leurs débats sur les traitements, notamment sur l'hydroxychloroquine et les anticoagulants. Juristes de formation, nous étions moins aguerris sur ces questions. Au fur et à mesure, une doctrine médicale a commencé à poindre en EHPAD, mais je n'ai pas plus d'éléments à vous fournir.
L'information aux familles doit toujours être un élément clé. Dans les trois premières semaines de la crise, lors de la première vague, sur les 7 000 EHPAD, plus de 50 % n'ont pas été touchés. 40 % ont été durement touchés et 5 % très durement touchés. C'est dans ces établissements que l'on a relevé les cas dont nous avons largement entendu parler. Ce sont ces établissements qui ont vécu des jours très difficiles, avec des dizaines de décès en deux à trois semaines. Dans ces EHPAD, il a été difficile, à la fois, de contenir le virus, de tenter d'accompagner les personnes vers le soin et la mort et d'informer toutes les familles en temps réel. Cela a pu, dans certains cas, être un raté. Dans toutes nos communications aux adhérents, nous rappelons l'extrême importance d'anticiper la communication avec les familles et de la rendre la plus régulière possible afin qu'elles aient une bonne connaissance de ce qui se passe.
À aucun moment l'ARS ne nous a interdit quelque communication que ce soit. De toute façon, sans doute ne l'aurions-nous pas écoutée. Je n'ai pas d'information selon laquelle l'ARS aurait refusé que l'on témoigne. En revanche, les EHPAD préféraient que l'ARS prenne en charge la communication.
La communication du SYNERPA a été largement saluée et il n'est pas rare que des protocoles que nous avons-nous-mêmes rédigés se retrouvent dans les protocoles d'État. Nous avons non seulement accompagné, mais aussi anticipé. Nous avons fait le choix de rendre notre communication la plus large possible, y compris en direction des établissements qui ne sont pas adhérents et de ceux qui n'ont pas de fédération, parce qu'il nous semblait important que le résultat de notre action soit connu. Nous avons eu un grand nombre de retours positifs. Il est facile de se désinscrire d'un emailing SYNERPA. C'est ce que nous recommandons aux adhérents ou à toute personne qui trouverait notre communication pesante.
Je n'ai pas connaissance du protocole. En revanche, le masque est un outil précieux contre la grippe. Tous nos stocks sont liés à l'activité grippale et leur nombre correspond à un approvisionnement normal pour un hiver normal. Ce protocole ne mentionne pas de délai précis. La plupart des adhérents avaient trois semaines de stock, ce qui paraît normal en début de crise, quand on n'a pas été alerté sur la nécessité d'en acheter beaucoup. Peut-être aurions-nous dû.