En 2011, déjà dans la sphère scientifique de l'infectiologie, vous avez connu le plan pandémie qui a permis de constituer un stock de 1,6 milliard de masques, de millions de doses de Tamiflu et d'antibiotiques et de plus de 6 000 respirateurs. Ce stock s'est effondré au fil des années. En 2016, par votre rapport, qui confirmait les besoins, vous avez éclairé la société scientifique, politique et ministérielle sur les manques. Êtes-vous allé à l'EPRUS, à Vitry-le-François, où sont stockés ces produits et matériels médicaux, pour constater la déliquescence de notre protection ? Le professeur Bourdillon, qui a dirigé Santé publique France entre 2016 et 2019, nous a dit s'être inquiété du volume du stock de masques disponible en 2016 et 2017 et a évoqué le flou quant à l'utilité des masques.
Vous êtes président du syndicat européen des infectiologues. Quel est le point de vue des infectiologues européens ? Sont-ils dans le même état d'esprit en matière de protection contre les crises sanitaires ?