Madame Le Guludec, vous êtes la présidente de la Haute Autorité de santé depuis 2017, date à laquelle vous avez remplacé Mme Agnès Buzyn, alors nommée ministre de la santé. Dans le contexte de l'épidémie de covid-19, la HAS, par ses avis et fiches réponses, a apporté une expertise aux pouvoirs publics, aux soignants et aux établissements de santé sur la manière de lutter contre l'épidémie et d'organiser au mieux la prise en charge des soins dans une situation d'urgence. La HAS a rendu des avis sur des tests, une potentielle stratégie vaccinale contre le covid-19, des traitements, la continuité de soins et sur la prise en charge des patients pour cette infection et pour d'autres pathologies.
Les inconnues sur le virus, ajoutées à l'activité des réseaux sociaux et à la multiplication d'avis d'experts de toute nature, voire le développement de controverses scientifiques sur la place publique, sont des éléments importants de cette crise qui ont montré la difficulté d'élaborer et de faire passer des messages de santé publique et la nécessité d'une parole de référence.
Avant de commencer cette audition, Madame, je vous rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure. »