Intervention de Éric Ciotti

Réunion du mercredi 23 septembre 2020 à 17h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur :

En écrivant au rapporteur, nous pouvons considérer qu'il s'est adressé à la mission d'information.

Depuis le début de la crise sanitaire, les instances se sont multipliées – je pense en particulier au conseil scientifique et au CARE. Cela vous semble-t-il pertinent ? Le conseil scientifique n'est-il pas venu empiéter sur vos responsabilités, votre mission ? Ce millefeuille scientifique a-t-il entraîné une dilution des responsabilités ? Comment articuler tous ces avis ?

S'agissant des délais, j'évoquerai la prise de position de l'Académie de médecine en faveur de l'expérimentation des tests salivaires. Le feu vert de la HAS a été donné après deux mois et demi : pourquoi un tel délai ? De plus, vous avez émis un avis, le 7 avril, sur la possibilité de recourir aux biologistes vétérinaires pour procéder à des tests, alors qu'ils s'étaient manifestés auprès de la direction générale de la santé (DGS) à la mi-mars ; est-ce exact ?

Par ailleurs, j'ai lu que le 21 avril 2020, la CSMS affirmait que les critères de priorisation, s'agissant de l'hospitalisation des résidents des établissements et services sociaux et médico-sociaux, n'avaient pas été clairement posés. Certains médecins régulateurs ont demandé le maintien au maximum des résidents dans les établissements, avec la mise en place de soins palliatifs, alors même que les établissements ont dû faire face à des difficultés d'accès à l'oxygène, en raison d'une priorisation de ces ressources vers les hôpitaux. Quel est votre regard sur la prise en charge des résidents des EHPAD ? Y a-t-il vraiment eu une forme de régulation, de « tri » – un mot terrifiant – dans l'accès à l'hôpital et surtout aux services de réanimation ?

Enfin, concernant les masques, ce même avis du 21 avril indique que « L'absence de masques pour les professionnels a conduit à des arrêts de travail et par conséquent à la dégradation de l'offre de services ». Y a-t-il eu une perte de chance pour les résidents? Celle-ci a-t-elle conduit à un nombre de décès plus important, à la propagation du virus ?

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