Intervention de Martine Wonner

Réunion du mardi 29 septembre 2020 à 16h15
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

Je souhaite vous faire part de plusieurs étonnements, dont découleront mes questions. « Ma santé 2022 » a connu un déploiement dont nous pouvons nous féliciter, avec la création de très nombreuses communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et d'un service d'accès aux soins (SAS), qui avaient pour objectif de mettre en première ligne les acteurs libéraux dans le territoire, et surtout de désengorger les urgences et l'hôpital. Or, avec l'arrivée de la pandémie, nous avons commencé par exclure du parcours de soin les professionnels de santé libéraux, et surtout par mettre la tête de l'hôpital sous l'eau – je souhaite d'ailleurs rappeler combien les soignants hospitaliers ont été remarquables. Nous parlons aujourd'hui d'une éventuelle seconde vague – ce qui, pour nous, n'est pas du tout encore le cas. La situation a été très compliquée pour l'hôpital, notamment dans trois régions, dont le Grand Est, territoire dont je suis une élue. Qu'est-ce qui a été fait en matière de réorganisation hospitalière ? Il manque, pour le seul CHU de Strasbourg, 180 ETPT infirmiers. Et si nous devions faire face à un nouvel afflux important de malades, la réserve d'équipements de protection serait de très courte durée.

Au fond, à quoi servent ces tests ? Peut-être verrez-vous une certaine provocation dans ma question. Votre stratégie consiste à tester, à tracer et à isoler, alors que plus d'une centaine de publications démontrent qu'il existe un traitement précoce de la covid‑19, traitement qui n'est toujours pas encouragé, alors que vous êtes le garant des deniers publics, et donc de la survie de la sécurité sociale. Ce traitement, qui n'est toujours pas proposé, permettrait de protéger l'hôpital et de laisser son accès libre à ceux qui en ont besoin : pathologies cardiovasculaires, cancéreuses ou patients covid qui nécessiteraient d'être hospitalisés.

L'impact économique et social de cette crise sanitaire ne fait que commencer. En tant que psychiatre, je suis particulièrement inquiète du nombre de suicides, aujourd'hui, et de ceux à venir. Le chômage va exploser, et la catégorie des jeunes adultes est particulièrement menacée.

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