Les précisions que vous apportez sont éclairantes sur ce qu'on a appelé, peut-être à tort, l'évolution de la doctrine. Vous dites qu'il y a plus eu une volonté de l'approfondir ou de la préciser que de la modifier. Toutefois, ce n'est visiblement pas ce que tous les acteurs ont compris. Certains de ceux que nous avons auditionnés ont présenté une autre lecture. Quelle réaction cela vous inspire-t-il ? La doctrine est une chose, mais le réel en est une autre et, en fin de compte, nous nous sommes trouvés démunis.
Cela interroge aussi sur le non-renouvellement du stock stratégique de masques dans la période précédant la pandémie. Vous avez dit que ce n'était pas votre domaine, mais comment se font les commandes ? Dans une émission d'investigation diffusée par France Inter, on indiquait qu'entre 2011 et 2013, les commandes n'avaient plus été passées aux entreprises françaises de production, ce qui avait précipité nos difficultés. Avez-vous des informations à ce sujet ? L'intégration de l'EPRUS dans Santé publique France a-t-elle eu un impact ?
Ce que vous nous dites est rassurant du point de vue de la doctrine, car cela signifie que l'on n'a pas cherché à faire reposer la constitution des stocks stratégiques sur des établissements hospitaliers dont on connaît les difficultés budgétaires, mais cela nous inquiète du point de vue des résultats.