Oui, un curieux droit à l'erreur… Nous sommes allés bien au-delà de ce que nous faisions habituellement. Ces faux certificats étaient plutôt motivés par l'urgence, et la peur de ne pas avoir l'ensemble des documents : on bloquait la marchandise le temps de rétablir la conformité. Cela a plus allongé le délai qu'arrêté la marchandise. Les importateurs ont été abusés et en plus, cela coûtait relativement cher.
Pour ce qui est des bateaux, nous étions dans une situation où il n'y avait presque plus de trafic. D'une manière générale, tout le trafic voyageurs était, comme aujourd'hui encore, très ralenti. À Roissy par exemple, il concerne toujours pour l'essentiel le fret et non les voyageurs. Je n'ai pas souvenir de problèmes liés à l'arrivée de bateaux.
En ce qui concerne les contrôles frontaliers, nous nous sommes partagé les points de contrôle avec la police aux frontières (PAF) et cela n'a pas posé de difficultés particulières. C'est vous qui m'apprenez que les douaniers sont épuisés à Hendaye… Peut-être est-ce lié au fait que la période post-confinement s'est traduite par une reprise très forte des trafics, notamment de stupéfiants.
La crise a changé la typologie de nos métiers et de nos activités. À Roissy par exemple, les agents qui s'occupaient du trafic voyageurs sont désormais redéployés aux alentours de l'aéroport et même sur l'ensemble du territoire pour faire du contrôle terrestre. Les trafics et l'activité illégale ont fortement repris. Nous avons également beaucoup de fret et de fret express.