Nous avons recommandé un peu plus tard de consulter le médecin traitant et de ne pas renoncer aux soins. Mais à l'arrivée de la vague en France, nous sommes en état de sidération et nous souhaitons éviter au maximum la contamination. À toutes les étapes, nous tenons compte de ce qui se passe à l'international, notamment dans le nord de l'Italie, où la fréquentation des lieux de soins a été un des principaux vecteurs de l'épidémie. Plus tard, nous encourageons le recours à la téléconsultation au moyen d'une fiche pratique lors de la mise en place du dispositif.
Il nous est remonté que, de façon variable d'un établissement à l'autre et d'une région à l'autre mais globalement, des patients sont coupés des soignants et ne reçoivent plus d'informations. Au risque sanitaire en termes d'espérance de vie ou de qualité de vie, s'ajoute l'angoisse générée par cette forme d'abandon.
Vient ensuite la déprogrammation et sa phase actuelle. Dans une lettre adressée au Premier ministre, nous demandons que les associations de patients et les représentants d'usagers soient mis dans la boucle. Si nous pouvions comprendre que cela n'ait pas été fait lors de la première vague, cela peut devenir obligatoire pour une meilleure compréhension des enjeux, dont l'un est le conseil aux patients de ne pas renoncer indéfiniment aux soins et d'utiliser la téléconsultation ou les moyens classiques.
Les doubles circuits n'ont-ils pas, en maints endroits, été mis en place plutôt tardivement ?