Cela passe d'abord par les territoires, notamment par le biais des Agences régionales de santé (ARS). Chaque établissement de santé devrait être tenu de fournir une information claire, ce qui est difficile, car il faut adapter la déprogrammation aux données relatives à l'avancée de l'épidémie.
Les patients ne savaient plus ce qui était programmé et ce qui était déprogrammé. Au début, on leur a dit : restez tous chez vous ! Les centres « 15 » ont bien géré l'orientation des patients, mais par la suite ceux-ci ne savaient pas s'ils pouvaient retourner à l'hôpital. Grâce à la ligne d'appel Santé info droits, qui recueille tout, nous voyons que certains ont peur d'être contaminés en allant dans des lieux de soins et que d'autres ne savent pas s'ils peuvent y retourner et que des interventions ne seront peut-être pas rattrapables.
Chaque établissement devrait au moins faire le point une fois semaine. Il existe de nombreux moyens de communication territoriale. Ceux qui n'ont pas internet pourraient consulter la presse quotidienne régionale pour savoir ce qui est déprogrammé et ce qui ne l'est pas. Des appels pourraient être faits dans le cadre du suivi des patients. Dans certains établissements, pour chaque unité de soins, les patients suivis pour une maladie chronique étaient rappelés pour leur indiquer les rendez-vous suspendus et leur envoyer des ordonnances.
Pour obtenir des remontées, encore faut-il que les gens nous connaissent et nous appellent. Certaines instances, en particulier la Ligue contre le cancer, ont créé des lignes d'appel. L'information ne doit pas attendre que les gens appellent, elle doit leur être préalablement fournie. Chaque établissement doit faire sa propre information. Nul autre n'est mieux en mesure de dire quelles pathologies, quels gestes chirurgicaux et quels actes thérapeutiques sont suivis.