Je sais très bien que les ARS étaient concernées par la gestion de l'oxygène, non seulement en EHPAD mais aussi à domicile.
Vous dites que des patients hospitalisés venaient des EHPAD. Des pensionnaires ont sans doute été hospitalisés, mais vous savez très bien que l'on n'a pas pu en envoyer beaucoup et que la plupart ont été laissés dans les EHPAD. Personne ne sait véritablement comment cela s'est passé. Nous n'avons pas de données à ce sujet. Peut-être des recherches seront-elles entreprises a posteriori. Des techniques permettent de le savoir, telle que la revue de dossiers médicaux. Nous le souhaitons, vous ouvrez la voie. Au-delà du nombre des décès, il faut en connaître les causes. Les ARS sont-elles prêtes à contribuer ou cela relève-t-il de la Haute autorité de santé (HAS) ? Nous sommes encore dans l'urgence, mais nous finirons par sortir de la crise et par en savoir un peu plus.
En ville, nous avons eu un témoignage selon lequel une personne âgée de plus de quatre-vingts ans, atteinte d'une pneumonie diagnostiquée par radio et confirmée par scanner à l'AP-HP, avait été renvoyée chez elle en état de détresse respiratoire. Son fils, bien intégré dans le milieu, l'a fait admettre en réanimation dans un autre établissement. Elle en est sortie deux mois plus tard et est aujourd'hui en bonne condition.
Pour savoir ce qui s'est passé entre les EHPAD et les hôpitaux publics, il faudrait faire des revues de dossiers.
L'information des représentants des usagers était variable d'une ARS à l'autre. Il est remonté de nos dix-sept délégations qu'il y a des régions où cela s'est très bien passé et d'autres ou cela n'a pas été le cas. Cela ressortit presque à des relations personnelles et à la façon dont telle personne conçoit le rôle des associations. Des délégations ont été en permanence en relation avec leurs ARS, d'autres n'ont eu aucune relation.