Sauf erreur de ma part, la DGCS comporte une sous-direction chargée des questions de pauvreté et de précarité. Les conséquences de la crise sont évidemment sanitaires, mais aussi sociales. Quelques chiffres le montrent : 1 million de Français vont basculer dans la pauvreté ; 20 % des Français les plus pauvres ont puisé dans leur épargne pour survivre pendant la crise ; le nombre des personnes bénéficiaires de l'aide alimentaire a bondi de 30 % ; le nombre des demandes du revenu de solidarité active (RSA) a augmenté de 10 % ; les impayés de loyers dans les logements sociaux ont augmenté, et il est dit qu'il pourrait y avoir jusqu'à 1 million de chômeurs supplémentaires.
Face à cette situation, les réponses du Gouvernement prennent essentiellement et presque exclusivement la forme d'un soutien à l'emploi et du maintien à haut niveau du chômage partiel. Or ces réponses oublient ceux qui n'ont pas d'emploi, et oublient que l'emploi partiel implique une perte de revenu substantielle pour ceux qui touchent de très petits salaires.
Quelle est l'analyse de votre direction en la matière ? Qu'a-t-elle pu proposer au Gouvernement ?
Le Premier ministre n'entend ni augmenter le RSA ni prévoir de dispositifs spécifiques pour ceux qui sont déjà titulaires de ces droits ou pour les jeunes de 18 ans, qui font face à des difficultés considérables. Il entend simplement « booster les dispositifs d'insertion », ce qui paraît très en deçà de ce que les nécessités commandent de faire.
Quelle est votre appréciation de la situation ?