Agnès Buzyn a indiqué avoir reçu en février 2020 une note de la direction générale de la santé (DGS) sur les besoins en matériels. Un accord, a-t-elle ajouté, a été donné à la DGS pour passer commande à Santé publique France, à partir du 7 février, d'un certain nombre d'équipements de protection individuelle (EPI). Je souhaiterais que nous y revenions.
Ma deuxième question concerne l'information dont vous disposiez, en particulier au début de la crise. Je souhaite revenir sur un point sur lequel je n'ai pas toujours pu obtenir de réponses. Pourriez-vous nous indiquer quelle est votre vision de la stratégie de tests au début de la prise en charge de l'épidémie ? Cette stratégie, manifestement calquée sur celle qui a été élaborée pour la prise en charge d'une épidémie grippale, consistait à tester de manière, sinon systématique, du moins statistique, un certain nombre de personnes, puis, au-delà d'un certain niveau de développement épidémique, à considérer que toute personne présentant des symptômes évoquant ceux du coronavirus était par définition atteinte de la maladie. Nous avons malheureusement constaté et appris, grâce à l'évolution des connaissances médicales, que cette stratégie était probablement préjudiciable dans le cas de la prise en charge du coronavirus, sachant que des personnes peuvent être contagieuses alors qu'elles ne sont pas encore symptomatiques.
Enfin, M. Bourdillon nous a dit qu'il avait régulièrement proposé que des EPI, notamment des masques, soient commandés, achetés et stockés, et qu'il en avait informé par écrit le ministère de la santé ainsi que la personne qui lui a succédé, Mme Geneviève Chêne, après quelques mois de latence. Quelles informations avez-vous pu obtenir de la part de M. Bourdillon, que ce soit par écrit ou lors de réunions ? Il nous a en effet indiqué avoir beaucoup insisté sur la nécessité de se doter d'EPI, notamment de masques.