Intervention de Éric Ciotti

Réunion du mardi 20 octobre 2020 à 18h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur :

Monsieur le conseiller, pourriez-vous nous préciser quelle était votre mission exacte auprès de Mme Buzyn, quelle est-elle auprès de M. Véran et la manière dont elle s'articule avec la DGS et Santé publique France ?

Vous nous avez indiqué – et c'est important puisque l'objet même de cette audition est peut-être d'y voir plus clair sur ce point – que, conformément à ce que nous a dit Mme Agnès Buzyn, rien de particulier n'était remonté à son cabinet sur les stocks stratégiques avant janvier 2020. Voilà qui semble inédit, puisque tous les prédécesseurs de Mme Buzyn nous ont dit qu'ils avaient un regard sur ces stocks. Comment concevez-vous – puisque c'est ce que vous nous dites, et je vous demande de le confirmer – que ni la ministre ni son cabinet n'aient eu la moindre vision, jusqu'en janvier 2020, de l'état des stocks stratégiques ? Est-ce que personne n'a pensé à se renseigner ? Selon vous, cette absence de vision est-elle une erreur, une faute, une pratique normale ? Aujourd'hui même, au sein du cabinet de M. Véran, avez-vous une vision des stocks stratégiques et de leur évolution ? Si tel est le cas, est-elle hebdomadaire, mensuelle ?

Vous nous avez indiqué – et vos propos sont conformes à ceux de Mme Buzyn – que, chaque mercredi, se tenait, avec les directeurs d'agence, une réunion à laquelle vous-même participiez. Pouvez-vous nous confirmer que jamais, en trois ans, la question des stocks stratégiques n'y a été évoquée ?

Par ailleurs, nous avons reçu de la DGS des éléments qui révèlent une diminution assez nette, sur une période allant de 2015 à 2020, de l'ensemble des stocks stratégiques, qu'il s'agisse des antibiotiques, des antidotes, des antiviraux, des masques chirurgicaux ou des masques FFP2. Cette situation, que nous pouvons considérer – certes rétroactivement – comme alarmante, n'a-t-elle jamais été prise en compte, ni par le cabinet de la ministre ni au cours des réunions entre celui-ci, Santé publique France et la DGS ?

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