La ministre nous a indiqué que, le 25 décembre, elle avait eu connaissance qu'il se passait quelque chose en Chine et qu'elle avait alerté une première fois le Président de la République et le Premier ministre le 11 janvier. Que s'est-il passé entre le 25 décembre et le 11 janvier ? Comment cette alerte s'est-elle caractérisée ? Entre le 11 janvier et le 26 janvier, date de la première réunion interministérielle, quelles décisions ont été prises pour nous permettre de faire face à cette pandémie ?
Je ne comprends pas très bien ce qui a été dit sur les masques. J'ai du mal à croire – Éric Ciotti l'a rappelé – que la lettre du directeur général de Santé publique France de 2018 n'ait jamais été portée à votre connaissance, ni à celle de la ministre. Voilà qui est extrêmement important ! Je vous crois, monsieur Emery, mais cela révèle un dysfonctionnement qui persiste, puisqu'au mois de février, Olivier Véran déclare, lors d'un point de situation sur la crise du coronavirus : « La France dispose de stocks massifs de masques chirurgicaux si nous avions besoin d'en distribuer. […] La commande permettra de répondre à la totalité des besoins qui pourraient se faire ressentir, quelles que soient les situations que la France pourrait connaître du point de vue de la menace épidémique. » Cette intervention date du 24 février.
Concernant les masques, aucun des deux derniers ministres ne semble avoir eu connaissance de la situation. Lorsque Mme Buzyn était en fonction, la pandémie n'était pas encore là, mais, lorsque M. Véran lui a succédé, c'était le cas. Je ne comprends pas quelles étaient les relations entre Santé publique France, la DGS et le cabinet.