Monsieur le Premier ministre, vous avez bien décrit la position hétérodoxe dans laquelle nous nous trouvons : nous essayons de tirer les leçons de la crise pendant la crise. Il faut à tout le moins que nos débats éclairent les décisions que nous serons amenés à prendre à l'avenir.
J'aimerais vous interroger sur la tenue des élections municipales, car il n'est pas impossible que nous débattions de la tenue des élections départementales et régionales dans les mois à venir. J'ai un souvenir précis du jeudi 12 mars : autour de quatorze heures, l'Assemblée nationale bruissait de la rumeur selon laquelle le second tour des élections municipales serait reporté ; jusqu'à dix-huit heures, les prises de parole médiatiques se sont multipliées ; en fin de journée, il était devenu évident que cette hypothèse, présentée comme probable en début d'après-midi, était abandonnée.
Quoi qu'il en soit, les conditions sanitaires vous ont amené à prendre la décision du confinement le lundi suivant. Dans ce contexte, notamment d'injonctions contradictoires du monde sanitaire et du monde politique, comment faire pour s'assurer qu'elle recueille – comme il est légitime – l'assentiment le plus large possible au sein de l'un et de l'autre ?