Monsieur le Premier ministre, nous savons tous la teneur de votre engagement, comme celui de votre gouvernement, pour apporter à nos concitoyens les meilleures réponses possibles aux multiples défis que pose la pandémie qui frappe notre pays.
Depuis que la mission d'information de la conférence des présidents s'est dotée des pouvoirs d'une commission d'enquête, nos travaux ont principalement porté sur les aspects sanitaires de la crise. Nous en avons entendu les acteurs principaux et reçu la semaine dernière le ministre des solidarités et de la santé. Votre action en tant que Premier ministre est bien plus large ; elle se déploie sur tous les fronts de la crise : contrôler la progression du virus, soutenir le système de soins, de nouveau sous tension, organiser la lutte quotidienne pour sauver des vies – car c'est bien de cela qu'il s'agit –, mais aussi préserver les activités économiques et accorder des aides grâce au déblocage de moyens budgétaires massifs. Édouard Philippe le formulait ainsi devant notre commission : « Gérer la crise, c'est avancer en essayant de concilier des injonctions contradictoires ».
L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc, monsieur le Premier ministre, à lever la main droite et à dire : « Je le jure. »