Monsieur le président, mesdames et messieurs, j'avais eu l'occasion de répondre à vos questions en mai dernier dans le cadre de mes fonctions de coordinateur national à la stratégie de déconfinement, que mon prédécesseur m'avait confiées. Pour revenir sur les propos d'Édouard Philippe, gérer une crise d'une telle ampleur, c'est essayer de trouver toujours un équilibre, ce qui est extrêmement difficile. Si la priorité reste la sécurité sanitaire de nos concitoyens, il faut aussi veiller aux conséquences économiques de la crise sanitaire. Ce sont des paramètres très délicats.
Depuis que j'ai commencé à m'occuper du déconfinement, puis dans le cadre de mes fonctions de Premier ministre, je n'ai cessé de tirer profit des actions menées dans les pays étrangers, notamment européens. J'ai beaucoup échangé avec mes homologues pendant la phase de déconfinement, et je suis de très près, directement ou par les postes diplomatiques, ce qui s'y passe. Je parle ici des pays qui nous sont comparables et qui partagent les mêmes systèmes de valeurs. La crise présente un caractère tellement inédit, un visage parfois si surprenant que l'humilité et la volonté d'efficacité nous conduisent à regarder ce que font les autres et à voir dans quelle mesure il est possible de nous en inspirer pour conduire la politique du Gouvernement.