Intervention de Pierre Dharréville

Réunion du mardi 17 novembre 2020 à 18h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Chacun peut mesurer le caractère inédit de la situation et, donc, la difficulté de l'exercice qui vous incombe.

Cette audition est singulière puisque nous entendons le maître d'œuvre du déconfinement et le Premier ministre du reconfinement, celui-ci nous amenant à nous interroger sur les ratés de celui-là : qu'aurions-nous pu mieux faire ? Qu'en est-il des responsabilités publiques ? Nous nous interrogeons par exemple sur les mesures qui ont été prises, ou non, pour soutenir l'hôpital, notamment en prévision d'une recrudescence de l'épidémie.

Vous avez dit réfléchir à des mesures de long terme – j'imagine, en tirant les leçons de ce qui s'est passé – mais ne pensez-vous pas que ces hypothèses devraient être mises sur la table ? La réduction démocratique à laquelle nous sommes contraints depuis plusieurs mois n'est-elle pas problématique ?

Le choix du management, de la verticalité et, d'une certaine façon, de l'autorité, a selon nous insuffisamment positionné les citoyens, les différents acteurs sociaux et territoriaux, pour leur permettre de lutter et agir contre le virus. Cela n'a-t-il d'ailleurs pas alimenté une crise de confiance ? Dans cette lourde épreuve individuelle et collective, les différentes institutions et organisations n'avaient-elles pas besoin d'être confortées, associées et mobilisées plus encore face aux défis auxquels nous étions confrontés ?

L'idée d'un affaiblissement progressif de l'État ressort des auditions que nous avons menées. Selon vous, qui êtes au cœur du dispositif, disposons-nous d'un assez grand nombre d'outils ? N'est-il pas nécessaire de reconstruire une puissance publique appuyée sur une fonction publique plus étoffée, plus respectée ? En quel état se trouve l'État ?

Par ailleurs, une action suffisante a-t-elle été entreprise pour que le droit au vaccin pour tous soit effectif en France, en Europe et dans le monde ?

Sur un plan social, les mesures qui ont été prises en faveur des jeunes sont insuffisantes, de même que pour les salariés en activité partielle ; certains perçoivent depuis trop longtemps seulement 84 % de leur salaire. À ce propos, l'utilisation du dispositif d'activité partielle par Carrefour m'a surpris, au moment même où nous nous interrogeons sur les capacités de nos petits commerces à survivre. Qu'avez-vous à nous dire à ce sujet ?

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