Tester, tracer, isoler, reste la meilleure méthode de disposer de la carte épidémiologique de notre pays. Plus nous testerons, mieux nous serons renseignés pour l'avenir. D'autres pays l'ont fait – l'Autriche, la Finlande – et Liverpool a lancé une vaste opération de dépistage récemment.
Comment envisagez-vous le déconfinement, monsieur le Premier ministre ? On entend parler de fin novembre-début décembre car, si j'ai bien compris, le niveau des consultations auprès des généralistes aurait baissé de 30 % en l'espace de quelques jours dans toute la France. C'est un signe très positif.
Vous avez évoqué la cellule interministérielle de crise. En 2006, il a été décidé, par décret, de confier le pilotage de la crise à un délégué interministériel de la lutte contre la grippe aviaire, le DILGA et au secrétaire général de la défense nationale. Ce binôme a géré toutes les crises de l'époque et, en 2007, l'établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires l'EPRUS, a été créé – vous étiez encore à Ségur. Le plan pandémie a été instauré en 2009. Le pays était bien armé. Comment en sommes-nous arrivés là alors que deux rapports, l'un de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France et l'autre du Général Lizurey, ont remis en cause la gestion de la crise durant les premiers mois de la pandémie ?