Je vais juste répondre à cela, parce que vous mélangez beaucoup de choses. Effectivement, les cliniciens ont des problèmes, le jour de la naissance. Ils ont des problèmes de constats il peut y avoir soit des hermaphrodismes vrais, c'est-à-dire des ovotestis, un ovaire d'un côté, un testicule de l'autre, mais aussi les pseudohermaphrodismes. On a les inversions de sexe, les hommes XX, les femmes XY.
Effectivement, ce n'est ni les parents ni un praticien qui va décider. C'est vraiment une réunion de collègues, un collegium qui va se mettre en place pour décider de l'orientation du sexe le jour de la naissance. On est dans les premiers jours, et heureusement, parce que si ces choix ne sont pas faits, la croissance de l'enfant et son avenir vont être très complexes. Je ne vais pas parler de gonadoblastome ou autre.
Ce choix n'est pas le pur fait du hasard, il est lié bien sûr à de nouveaux marqueurs biologiques qui sont testés, de nouveaux marqueurs génétiques – et heureusement ils n'arrêtent pas de progresser – qui vont conduire au choix. Si j'ai un petit garçon XX et qu'effectivement je décèle qu'il a le gène SRY par exemple dans son patrimoine lié à une malformation génétique, je vais effectivement le développer en garçon. Ce sont des choix qui sont basés sur du biologique, ce n'est pas autre chose. Et si l'intervention n'est pas faite précocement, le développement de l'enfant va être dramatique.