Les familles diverses existent depuis fort longtemps. Je suis fille de divorcés. À l'époque, c'était ça, le problème, c'était ça le stigmate. « Ah, la, la ! est-ce que ça va aller ? ». En fait, ce qui me faisait souffrir, c'était la façon dont on parlait de ma famille, c'était ça. Je pense que si on passe notre temps à dire aux enfants dont les parents sont divorcés « Mon Dieu ! mon Dieu ! qu'est-ce qui t'arrive ? », ça ne va pas bien se passer effectivement. Si on passe notre temps à dire à un enfant « Tu n'as pas de père ! », cela se passera mal, bien sûr. C'est ce regard-là qui pose problème. Pour le changer, il faut sécuriser nos parcours, il faut le faire rentrer dans la loi pleine et entière, dans la société pleine et entière et il faut de l'information. S'il y a bien un problème à mes yeux, il n'est que là. Ces familles-là existent de toute façon. Si on les regarde de travers, ça se passe mal.