Très tôt, avant que les espaces de réflexion éthique régionaux existent, les structures éthiques ont eu le souci de diffuser la réflexion éthique, la culture, le questionnement éthique. Très tôt, nous avons rencontré des jeunes, des lycéens et très vite, nous avons eu la surprise de constater à quel point ces futurs citoyens étaient attentifs, interrogatifs, très curieux et très bien renseignés en matière de réflexion bioéthique – on pouvait le dire comme cela même s'ils n'employaient pas ce terme eux-mêmes. Ils posaient les bonnes questions très tôt. Cela s'est fait et continue de se faire. Des régions organisent régulièrement des rencontres lycéennes, par exemple à Montpellier chaque année, sous forme de grandes rencontres, en « grand format », mais aussi en petit comité, à l'occasion d'un débat ciné, ciné-éthique, ciné-débat ou bien un café-éthique à l'occasion de la présentation d'un ouvrage littéraire. Tous les scénarios sont possibles pour aller éveiller, susciter cet échange dans l'interrogation éthique. Il faut continuer à le développer. Ce sont des opportunités pour que le citoyen arrive à décoder des textes réglementaires qu'il ne s'est pas approprié. Il faudrait que chacun puisse s'approprier nos textes de loi qui sont faits pour nous. Or, nous ne le faisons pas, car c'est très difficile de lire un texte de loi. Si nous avons comme média un espace de réflexion éthique qui nous aide à le faire, tant mieux, car les médias que nous avons ne nous aident pas suffisamment alors qu'ils le pourraient. Tout cela va ainsi améliorer l'application des lois. Nous avons observé cela à propos de la loi relative à la fin de vie. Nous sommes déjà allés au-devant de ces rencontres à la demande du ministère.