Intervention de Bruno Fuchs

Réunion du mardi 27 août 2019 à 17h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

Dans votre note préalable à cette audition, j'ai remarqué quelques réflexions, notamment sur le titre 2 visant à « encourager la solidarité par le don d'éléments produits du corps humain » : « l'encouragement à la solidarité doit se garder d'une dérive utilitariste ». Je vais vous solliciter sur cette phrase qui est un peu courte en l'état. Je pense qu'une grande partie des élus ici sont favorables à cette intention. Ma question était double : elle visait d'abord à savoir, pour vous, quels sont les mécanismes prévus par la loi qui pourraient amener à cette dérive utilitariste ? De votre point de vue, que faudrait-il rajouter pour éviter toute dérive possible ?

Pour compléter, les réflexions que j'ai entendues sur l'intelligence artificielle mais changer un peu de dimensions, je rappelle que le Japon a autorisé la fabrication d'embryons homme/animal : des chimères homme/animal sont greffées dans des utérus d'animaux. Le Japon autorise leur gestation jusqu'à 14 semaines et un projet a été autorisé au Japon pour qu'elle aille jusqu'à son terme, donc jusqu'à ce que ces embryons prospèrent jusqu'à leur terme. La France a une législation qui est un peu floue. Pourriez-vous apporter un éclairage sur ce point si vous le pouvez ?

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