Nous commençons seulement à travailler sur l'autoconservation ovocytaire, mais les études menées à l'étranger montrent que la plupart des femmes qui font conserver leurs ovocytes ne les utilisent pas, et la majorité d'entre elles décident de les donner à d'autres femmes. Non seulement cela réduira donc les besoins en dons d'ovocytes si les femmes utilisent leurs propres ovocytes congelés, mais il y aura aussi davantage d'ovocytes disponibles pour le don.
Je rebondis sur la PMA à l'étranger. Malheureusement, il n'existe pas de données statistiques sur ces départs. Il existe des données un peu éparses, notamment d'origine associative, mais pas de données statistiques sur le phénomène, puisque les personnes qui partent à l'étrange, que ce soit pour un don ou une AMP intra conjugale, ne sont pas obligées de dévoiler le mode de conception quand elles reviennent en France. Nous n'avons donc aucune façon d'identifier cette population une fois qu'elle revenue en France et qu'elle accouche. C'est pour cela que nous y travaillons, et que nous commençons à avoir une idée de la façon de « capter » ces personnes qui partent.