Les autres études menées à l'étranger sur ces questions l'ont plutôt été dans les années 1990, ou au début des années 2000, et auraient besoin d'être actualisées. Ainsi, l'étude Brevetills, en Belgique, a fait un suivi d'enfants issus d'AMP. Il y a également une étude de Rosilias en Espagne, qui a étudié les mères solo et leurs enfants. Une autre étude un peu plus ancienne a été déployée sur le long terme, l'étude Roy, de mémoire. Je pense aussi à une étude qui a été menée aux États-Unis auprès d'enfants dans différentes configurations familiales, issus de dons ou pas. Ce sont les principales études qui sont mobilisées quand on travaille sur ces sujets.
Par rapport aux femmes célibataires, quelles seraient les limites ? Je voudrais d'emblée souligner que l'on tend souvent à comparer les familles monoparentales, dont le chef de famille est une femme, aux mères célibataires qui conçoivent seules un enfant. C'est une erreur, parce qu'elles n'ont pas du tout le même profil sociodémographique. Elles ont davantage de capital socio-économique, et c'est en général un projet qui a été extrêmement réfléchi chez les mères célibataires, pour voir comment cela va se passer avec l'enfant, comment l'enfant va évoluer sans père, du moins, sans deuxième parent. C'est vraiment un projet, et il n'y a pas de rupture dans l'histoire de l'enfant. Je ne vois pas spécialement de limite pour l'ouverture à des femmes seules.